Vous êtes proches du cimetière. Se trouvait non loin d’ici un château aujourd’hui disparu. En effet Giou est une ancienne Seigneurie.
Une description de ce château fut donnée en 1676 : « Il était renfermé dans un fort mur d’enceinte de 180 mètres de tour, sans y comprendre l’enceinte des écuries ayant des logements au-dessus, et une petite tour qui servait de portail à la cour.
Ce mur d’enceinte supportait du côté de la rue une terrasse avec des accoudoirs et douze piliers crénelés ayant chacun en dessus pour ornement une boule en pierre. Dans la cour se trouvaient deux fontaines avec des statues qui rendaient l’eau par la bouche. Un grand perron de sept marches conduisait de la cour au château.
Au milieu de la façade existait une galerie d’un bout à l’autre formant balcon, et sept grandes croisées éclairaient cette partie antérieure du château. Deux colombiers portés par des piliers étaient dans la cour; l’écurie était voûtée.
La boulangerie et une petite tour adossée à l’écurie faisaient partie des bâtiments de service : dans le jardin étaient plusieurs pièces d’eau » En 1685, la révocation de l’édit de Nantes, signée par Louis XIV, interdit tout exercice de la religion protestante et contraint la famille de Giou, alors calviniste (une branche du protestantisme) de rentrer dans les rangs catholiques.
Ce n’est que douze ans plus tard, en 1697, que le château fut marqué par un violent événement. Le conseiller au baillage d’Aurillac, l’avocat du Roi, le vicaire général de l’évêque de Saint-Flour, sur l’ordre de l’intendant d’Ormesson firent irruption dans la bibliothèque du château de Giou, enfonçant la porte et soulevant les planchers, sous lesquels étaient dissimulés de nombreux ouvrages protestants. On ignore par quel canal, l’administration royale, eut connaissance de l’existence de ces livres, mais la violence de cette saisie laisse penser à une dénonciation…

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